jeudi 7 août 2008

Le Monastier-sur-Gazeille

Durant la nuit, j'ai eu froid. Les filles ont laissé la fenêtre ouverte. C'est bien, ça aère mais ça caille ! Je regarde ma montre, il est 4h30. C'est un peu tôt pour me lever. Je tente de me rendormir. Je somnole. Quand je regarde de nouveau ma montre, il est 5h45. C'est un peu tôt mais tant pis, je me lève. Je préfère marcher à la fraîche. Je sors discrètement mes affaires dans le couloir pour pouvoir faire mon sac sans réveiller tout le monde. Je quitte le gîte vers 6h00. Il fait encore nuit dehors. La ville est déserte. Je suis à la lettre mon topo-guide pour sortir de la ville. C'est pas évident. Finalement, je trouve le chemin sans trop de difficultés. Un ongle d'orteil me fait mal. Flûte, ça fait à peine quinze jours que je les ai coupé. Je m'arrête pour voir ça. Ça a bien besoin d'une taille supplémentaire. Pendant la coupe, des gouttes d'eau commencent à tomber. Le ciel est bien chargé de nuages. Ce n’est peut-être pas plus mal. Au moins, je ne souffrirai pas de la chaleur. Après avoir remis mes chaussures et mon poncho de pluie, je reprends le chemin qui monte raide. Les paysages sont magnifiques. La visibilité est bonne malgré les nuages. Pleins de jolies collines arborisées. Très belle région. Finalement, je range mon guide car le chemin est relativement bien balisé. Arrivé à Coubon, je m'arrête boire un café à la terrasse d'un café. La pluie a cessé. C'est bon les vacances ! Je m'achète de quoi pique-niquer dans une petite supérette. Puis c'est parti pour une belle montée. Je suis impressionné par le confort de mon nouveau sac à dos. La montée est raide mais je marche correctement. J'ai l'impression d'être en meilleure forme que la dernière fois. On verra... Je suis dépassé par un sexagénaire (plus tard, j’apprendrai qu’il s’appelle Roger). Il a un bon rythme. Nous faisons connaissance tout en marchant. Il est à la retraite depuis un an et il marche beaucoup. Il a déjà fait le chemin de St Jacques. Il est très bavard. Un vrai moulin à paroles. Au bout d'un moment, je suis épuisé de l'écouter et en plus nous avons sacrément augmenté le rythme de marche. Ça ne m'arrange pas car je voulais y aller molo le premier jour. Je lui propose de ne pas m'attendre car je risquerai de le ralentir. Mais, non, il est très content de pouvoir parler à quelqu'un. Je prétexte donc le fait de vouloir m'arrêter prendre une photo. Je lui dis que nous nous rencontrerons plus tard. Il acquiesce en me proposant d'aller boire un coup ensemble ce soir à Monastier, village d'arrivée. Je lui réponds qu'il n'y pas de problème et que c'est une bonne idée. Je m'arrête donc prendre quelques photos des beaux panoramas mais je ne suis pas sur que ça rende bien. Il y a trop d'humidité dans l'air et ça, pour les photos, c'est pas terrible. En entrant dans la forêt, j'aperçois des arbres à la dégaine bizarre. Leurs troncs sont tous biscornus. Je prends quelques photos. Vers midi, je m'arrête le long d'une clairière pour manger mon pique-nique. J'ai une belle vue sur la vallée. Au loin, un pont de pierre. J'ai faim, je dévore mon casse-croûte. Je vois passer une dizaine de marcheurs accompagnés de deux ânes qui portent les tentes. Je les retrouve un peu plus loin, à la fontaine d'un petit village. Ils ne font pas le même chemin que moi. Je rempli ma gourde qui était à sec. On se salut. Peut-être nous recroiserons-nous plus tard ? J'arrive enfin à Monastier. Je trouve un gîte sur ma route. Je rentre, personne. Il a l'air plutôt sympa. Je m'installe dans un dortoir et prend une douche bien méritée. Je me repose. Au bout d’une heure, toujours personne. Je sors faire le tour du village. Au moment de partir un couple de randonneurs arrive. Ils viennent du Puy bien crevés. Ils ont un look de profs. Le temps est incertain. On entend au loin l'orage qui gronde. Au centre du village, je découvre une superbe église abbatiale faite de pierres de lave rouges et noires. Je me réfugie à l'intérieur car des petits grêlons commencent à tomber. Un groupe de choristes répètent des chants pour le festival de dimanche prochain. C'est magnifique. Ça résonne bien. Je continue ma visite du village. Rien d'extraordinaire mais les vues sur le Velay sont belles. Au retour, je passe par le château médiéval qui a un certain style. Le propriétaire du gîte est là. Il est très sympa. Il me donne quelques tuyaux sur le chemin. Il m'indique aussi une pizzeria où je pourrai dîner ce soir. J'y retrouve mon couple de profs et deux autres randonneurs assez âgés. L'un d'eux est en train de rédiger son carnet de voyage. Je m'empiffre un grand plat de nouilles à la bolognaise. Ce n’est pas de la très grande cuisine mais quand on a faim, tout est bon. Puis je rentre au gîte en passant par les petites ruelles tout en fumant ma clope. Finalement, je serai tout seul dans ma chambre. Tant mieux. Je pourrai me passer des boules Quiés. Je prends quelques photos du crépuscule sur la vallée. À 21h00, extinction des feux.

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