vendredi 15 août 2008

Cassagnas

Le réveil à 7h30 est aussi bruyant que le coucher. Toujours les mêmes emmerdeurs. Je ne leur dis même pas bonjour. Ils ne le méritent pas. Je fais vite mon sac et fuit cet endroit pour aller prendre un petit déjeuner au café du village avec Génie. J'achète deux tranches de porc à la boucherie d'à coté pour midi. Puis c'est le départ. Ça commence par une montée avec très belle vue sur le village. Les nuages sont menaçants. Sur le plateau, ils deviennent carrément noirs. Mais bizarrement, pas de pluie. La température s'est considérablement rafraîchie. Et puis, il y a beaucoup de vent. C'est la première fois que je marche avec ma polaire sans avoir trop chaud. Le couple d'Evreux m'a dépassé dans la côte. Et les deux toulousaines m'ont rattrapé juste avant le col. C'est là que je quitte le chemin de Stevenson pour prendre un autre GR qui rejoint Cassagnas en évitant la boucle de Florac. Ça me fait gagner une bonne journée. Mais il va falloir être vigilant pour ne pas se perdre car mon topo-guide ne couvre pas ce chemin. En fait, il est plutôt bien balisé. Je n'ai pas trop de souci pour trouver la bonne direction. Au début, il emprunte des sentiers forestiers entourés de sapins peu intéressants puis on découvre les vallées profondes et gorges du Tarn. Le temps oscille entre soleil et nuages. C'est plutôt bon pour la photo. Je croise un groupe de trois randonneurs, genre étudiants. Ils viennent du gîte de la gare. C'est là où je vais. Il parait qu'il est très sympa. Si j'ai le temps, je me renseignerai sur les horaires de trains pour après. Puis, un peu plus loin, je croise un jeune couple avec leur petite fille, accompagné d'un âne. Ils m'expliquent tous les avantages de la balade avec un âne. Ça fait plaisir à la petite fille, ça porte lourd et c'est assez docile. A priori, ça ne leur coûte pas très cher. Je continue ma descente sur Cassagnas. On sent que plus on descend, plus la température monte. Arrivé au village, je suis obligé d'ôter ma polaire. Je cherche le gîte en vain. J'arrive à la place de la mairie où une dame me demande si je n'ai pas rencontré son mari qui s'appelle comme moi Vincent et qui randonne avec un chien. Je lui explique que je ne peux pas la renseigner vu que je ne viens pas du même endroit. En parcourant le topo-guide, je découvre que le gîte est situé beaucoup plus bas à 2 kilomètres du village. Après être descendu près de la rivière, le chemin emprunte une ancienne ligne ferroviaire qui a été démontée il y a 50 ans. De même, l'ancienne gare a été transformée en gîte et camping. J'aurai donc du mal à trouver mes horaires de train. Dans le dortoir, il y a déjà une belge, Sonia, qui est là. On discute un peu. Elle arrive de Florac où elle a fait la fête hier au soir avec d'autres randonneurs. Elle compte se rendre jusqu'à Alès puis retourner au Puy pour reprendre le début du chemin qu'elle n'a pas encore fait. Le soir au dîner, je retrouve Roger, le petit vieux du premier jour de ma randonnée. Il a cavalé comme un fou. Il s'est même arrêté une journée au Bleymard car il pleuvait. Là, il y va plus cool car il est en avance sur son temps et sa femme n'étant pas là, il ne veut pas terminer trop tôt. Sonia était partie depuis Pradelles avec son chien que ses parents ont du revenir chercher car il n'avançait plus. Demain, je pense que je ne les reverrai plus car ils ont un rythme de marche trop rapide pour moi. Sonia ronfle faiblement mais sûrement. Je béni mes boules Quiès.

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