vendredi 8 août 2008
Le Boucher-Saint-Nicolas
Je me réveille en entendant les pas de mon logeur qui habite à l'étage du dessus. Il doit être en train de préparer le petit déjeuner. Je me lève, fais mon sac et monte prendre mon café. C'est simple mais copieux. Pour 4 euros, on ne va pas se plaindre. On discute un moment de la vie ici. Il a monté ce gîte il y a 3 ans et ne s'en plaint pas. Ce week-end, c'est la fête au village et il sera complet. Je le paye et le salut. En descendant, je croise le couple de profs qui se réveille. Il est 8h00. Je prends mon sac et m'en vais. Je longe la rue principale en cherchant le départ du chemin. À la sortie de village, je m'inquiète. Je ne vois plus aucune balise du GR, rouge et blanche. Je sors le topo-guide et me rends compte qu'il fallait tourner au centre du village. Ça commence bien. 500 mètres pour rien. Je retrouve la bifurcation. Pas évident. Bref, je descends vers la rivière puis monte un premier raidillon. Il fait frais. Je pense qu'il va faire beau aujourd'hui. Les panoramas sont splendides. On a une vue admirable sur tous les anciens volcans. La clarté est superbe. En haut, sur le plateau, je suis le chemin sans trop me poser de question. Erreur ! Arrivé à Saint-Victor je ne vois plus aucun signe du GR. Je regarde mon topo et constate que je me suis trompé de route. Je râle. Trop long pour faire demi-tour. Je décide de continuer par la route et de couper par un chemin indiqué sur la carte pour retrouver le GR. En fait, le chemin n'est praticable que sur 200 mètres. Après, il est rempli de ronces. Ayant la flemme de remonter, je décide de couper à travers champs. On verra bien. Je fini par retrouver le GR. Le détour m'aura valu au moins 2 kilomètres. J'enrage. Le type qui a balisé le chemin devait être un fieffé crétin. À chaque croisement, aucun signe. On est obligé de se balader le topo à la main. Quelle poisse ! Il l'a fait exprès, c'est pas possible autrement. Un vrai jeu de piste. Plusieurs fois je dois revenir sur mes pas. Si c'est comme ça jusqu'au bout, ça va être une partie de plaisir. Le couple de profs me rattrape. Pourtant, ils sont partis une heure après moi. Je les laisse passer devant. Ils me serviront de guide. Arrivé à St Martin de Fugères, j'aperçois un petit bar sympa. Je commande un petit café et achète quelques courses pour pique-niquer. La descente sur Goudet est assez costaud. On aperçoit au loin un château fort en ruine perché sur un rocher. Il y a aussi quelques falaises balastiques impressionnantes. Je traverse la Loire à Goudet. Ce n'est qu’une rivière à cet endroit. J'aperçois mon couple de profs qui s'installe au bord de l'eau pour pique-niquer. Moi, je préfère continuer et me taper la grande montée qui nous attend avant la digestion. Le soleil commence à taper fort. Heureusement, il y a du vent et quelques nuages qui font de l'ombre de temps en temps. Je peine. Je sens les courbatures qui arrivent. Je ne suis pourtant qu'à la moitié du parcours. Je sens que ça va être une journée difficile. Arrivé sur le plateau, je cherche un endroit abrité du vent et du soleil pour manger. Un bel endroit sous un arbre avec un beau panorama me parait parfais. J'enlève mes godasses. Ça fume à l’intérieur. Quel bonheur ! Sans doute le meilleur moment d'une randonnée. Après une petite heure de pose, je reprends la route. Le chemin est mieux balisé. Ça ne doit pas être le même gusse qui l'a marqué. Le chemin est maintenant moins raide mais ça grimpe tout de même. On ne se rend pas bien compte de la chaleur car le vent souffle fort. Faut que me méfie des coups de soleil. C'est traître. La fatigue commence à venir. Je m'arrête régulièrement pour souffler un peu. J'en profite pour prendre des photos. Mais je vois aussi le temps qui passe. Allez courage, plus que 7 kilomètres. Le reste du chemin est joli mais je n'ai plus le goût de l'apprécier tellement je suis crevé. Les toits du Bouchet-Saint-Nicolas apparaissent enfin. Je sens que je vais faire la fin en rampant. Ouf, le panneau du village, enfin. Je m'arrête au restaurant qui gère le gîte communal. Une famille plutôt sympathique. Apparemment, le gîte est vide. Ils en ont profité pour laver toutes les alaises des lits. La fille m'accompagne au gîte qui se trouve au centre du village. Juste derrière l'église. Le village n'a rien d'extraordinaire. Typique de l'Auvergne. Pierres de lave grise et tuiles en briques rouges. Après une bonne douche, je retourne au restaurant pour aller dîner. Là, je retrouve mon couple de profs qui boit l'apéro. Finalement, ils ont préféré aller au camping. Nous partageons nos impressions sur notre périple. Pareil que moi, ils sont nases. Nous décidons de dîner ensemble. La bouffe est royale. Terrine, porc aux lentilles vertes à la crème, fromages du pays et crème fait maison. En réalité, ce ne sont pas du tout des profs. Elle est secrétaire de mairie et lui, chef d'entreprise qui fabrique des boulons. Ce sont des ch'tis. Ils habitent entre Lille et Dunkerque. Ils sont très sympas. Nous devisons sur des choses et d'autres. Ils ont chacun 2 enfants et découvrent la randonnée depuis peu. Puis nous allons dormir chacun de notre coté.
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