dimanche 10 août 2008

Cheylard-l’Evêque

J'ai très bien dormi. Sûrement grâce aux boules Quiés. Je me réveille à 7h0O, comme mes voisins. Le temps de préparer nos sacs, les proprios arrivent. Nous payons notre dû puis prenons la route. Nous croisons un randonneur breton qui a apparemment perdu sont chemin. Nous le remettons sur la bonne voie. Il marche seul à bon rythme. Je cause un peu avec lui et le laisse filer devant car son pas est trop rapide pour moi. Arrivé à Langogne, je m'arrête acheter du fromage et un brugnon pour midi et je vais prendre un café et un croissant que j'ai acheté dans la boulangerie d'à coté. Le barman me fait le plein d’eau de ma gourde et me voilà reparti. J'emprunte un bout de route sur plusieurs kilomètres. Le soleil tape dur sur le goudron. Puis un grand chemin de terre prend le relais. Je m'arrête souvent à l'ombre d'un arbre pour me rafraîchir un peu. Ça cogne. La végétation est différente. On voit qu'on a changé de région. Nous avons abandonné le Velay pour le Gévaudan. C'est très joli aussi. Forêts de pinèdes avec quelques ruisseaux. Le petit vent a complètement disparu. Ce manque d'air rend la marche difficile. Pourtant, nous sommes à environ 1 000 mètres d'altitude. Le chemin est plutôt agréable. Je veux marcher le plus loin possible car ce sera plus difficile après le casse-croûte. Finalement, je trouve un endroit sympathique à l'ombre des pins et près d'un champ verdoyant. Le couple de stéphanois et les deux filles me passent devant tout en me souhaitant un bon appétit. Je remets mes chaussures et reprends le chemin. Je dépasse tout le petit monde qui s'est arrêté faire trempette dans un ruisseau. Je marche sans m’arrêter car il ne me reste plus beaucoup d'eau dans ma gourde. Et il n'y a pas beaucoup de villages sur le chemin. En passant devant une très jolie maison bourgeoise avec un jardin splendide, je salue les gens assis à l'ombre de grands arbres et leur demande s'il peuvent me donner un peu d’eau. Bien sur ! Ils me remplissent ma gourde. Je les remercie et continue mon chemin. Peu après, une bifurcation permet d'aller directement à l'hôtel de Chaudeyrac. Je préfère continuer le chemin normal jusqu’à Cheylard. Il descend à travers une très jolie forêt. J'arrive enfin à Cheylard qui est un tout petit bled, au demeurant fort sympathique. Je me commande un lait fraise au gîte. J'en rêvais durant ma marche. La tenancière me confirme que tout est complet. Une fois le couple de stéphanois arrivé, nous appelons le patron de l'hôtel de Chaudeyrac pour qu'il vienne nous chercher. Il arrive un quart d'heure plus tard avec sa Mercedes. Ça fait tout drôle de se retrouver dans une voiture après quatre jours de marche. L'hôtel n'a rien d'extraordinaire. Il ressemble au genre d'hôtel qu'on voit partout. Le village n'a pas grand intérêt non plus. Je profite du lavabo et du savon pour laver un peu de linge. Je retrouve attablé à une table mon couple de cht'is. Ils ont pris le chemin direct qui parait-il était assez pentu. Elle, commence à avoir une sale mine. Elle n'arrive pas à dormir. Lui positive. Ce soir, ils ont prévu de manger un bout de pâté dans leur chambre. Je vais faire un tour dans le village. À part l'église, il n’y a pas grand chose à voir. Ah si, un asile de fous. Bref, c’est pas un endroit très touristique. Je comprends mieux pourquoi le patron nous dit que son hôtel ne marche pas très fort. Nous nous retrouvons avec le couple de stéphanois attablé à la terrasse derrière, coté route nationale. Finalement, ils ont pu nous trouver du jambon de pays, de la paella et de la tarte aux myrtilles. Que du bonheur. La serveuse est très gentille et nous explique plein de trucs sur la région. Nous avons quitté l'Auvergne pour Languedoc-Rousillon. Le département de la Lozère n'a que 70 000 habitants. Moins qu'un stade de France rempli. Je termine de fumer ma clope et retourne dans ma chambre me coucher.

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