mercredi 6 août 2008

Le Départ

Le réveil sonne à 6h00 pétante. C'est un peu juste pour prendre mon train de 6h54 à la gare de Lyon. Mais avec mon optimisme habituel, je me dis que c'est jouable. Je prends une douche rapide, je coupe l'eau et le courant et enfile mon sac à dos que j'avais préparé la veille. Ça va, il n'a pas l’air trop lourd. Je ferme l'appartement. Il est 6h30. Oulà, ça risque d'être juste. Je fonce à travers le bois de Vincennes pour prendre mon métro. Mes yeux sont fixés sur ma montre. 6h45, c'est que je vais le rater ! Arrivé à la gare, je cavale dans les couloirs. Je me trompe de direction et reviens sur mes pas. 6h53, c'est mort. Je monte sur les quais et vois mon train qui part doucement sans moi. Quel con ! Ça t'apprendra à la jouer trop juste. D'habitude ça marche mais là, raté ! Je vais aux comptoirs des billets pour savoir s'il y a un autre train. On me propose un départ à 9h00 via Clermont Ferrand, puis Brioude, puis le car jusqu'au Puy en Velay. Arrivée à 15h00. C'est ça ou remettre mon voyage à demain matin. J'ai assez perdu de temps comme ça, je prends. Il m'en coûtera 50 euros de plus. Ça fait cher la minute de retard. J'en profite pour prendre un café et un croissant dans un bistrot de la gare. Comme on capte le Wifi, j'envoie quelques mails. Le train Corail part à l'heure. Cette fois-ci, je suis bien dedans. Le trajet est plus long mais le temps passe assez vite. J'écoute la musique de mon iPod en tentant de m'endormir. Pas moyen. À coté de moi, une femme d'origine malgache rédige une dizaine de cv pour une formation de santé. Changement de train à Clermont. Ce sont de vieux wagons à compartiments. Il n’y a pas de place attribuée. J'en trouve une dans un compartiment de 3 vieilles dames. Les paysages sont très jolis. C'est l'auvergne profonde. Le soleil a l'air de taper dur dehors. Ça promet pour la marche. À Brioude, un bus nous attend. Je n'ai même pas le temps de finir ma cigarette. La route est magnifique. Surtout l'arrivée sur Le Puy. On domine toute la ville. Le car nous dépose à la gare ferroviaire. Je n'ai pas de mal à retrouver le gîte des Capucins. C'est de là que j'avais commencé mon chemin de Saint Jacques de Compostelle trois ans auparavant. Je ne reconnais pas l'endroit. Il y a 3 ans, c'était tout dépravé et là, c'est nickel. Ils ont du faire de sacrés travaux. Je retrouve mon dortoir qui, lui, n'a pas beaucoup changé. J'enfile un short, mets des espadrilles et vais faire un tour en ville. J'emmène mon nouvel appareil de photo reflex, un Nikon D60. C'est son baptême. Le soleil tape dure. Mais je suis content car la dernière fois il pleuvait et le temps était gris. Ça donnait un air triste. Je découvre donc la ville sous un nouveau jour. Rien à voir. Même la cathédrale a l'air rayonnante. Je prends plein de photos avec plaisir. Mon appareil est une petite merveille. J'ai hâte de voir le résultat. Je m'arrête dans une supérette pour acheter des barres de céréales pour la marche. Puis je vais m'attabler à la terrasse d'un café pour siroter un panaché. Il y a beaucoup de touristes et de minettes qui font leurs courses. De retour au gîte, je fais la connaissance de ma co-chambrée. C'est une marocaine de Pantin qui a fuit son copain qui la battait. Elle a trouvé un petit boulot au Puy et habite au gîte en attendant de trouver mieux. Elle est un peu déprimée mais sympa. Vers 20h, après une bonne douche, je vais me renseigner à l'accueil du gîte pour savoir s'il ne propose pas quelque chose à manger. Salade composée et Badoit. Un festin ! De toute manière je n'ai pas très faim. À mon retour dans la chambre, une tripotée de nanas s’installe. La mère et ses deux grandes filles. Elles reviennent de l'Aubrac. Elles sont ravies mais bien crevées. Comme je suis un peu fatigué de cette journée, je me couche à 21h00. Comme ça je pourrai me lever tôt demain.

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